Un groupe de cybercriminels lié à Anonymous a vandalisé une version privée de la plateforme de l’ancien président.
Donald Trump a annoncé mercredi le lancement d’un nouveau réseau social appelé Truth Social. En l’espace de deux heures, la version privée du site de type Twitter – qui a évincé le président au début de l’année – a été souillée par un groupe de cybercriminels liés aux Anonymous, rapporte le New York Times.
Les attaquants ont créé de faux comptes pour l’ancien président, notamment Ron Watkins, l’un des principaux théoriciens du complot de QAnon, et Jack Dorsey, fondateur de Twitter. À partir du compte de Trump, ils ont publié des images de porcs déféquant et des tirades pleines d’insultes à l’encontre de Dorsey, comme le montrent les captures d’écran de la page diffusées sur d’autres réseaux sociaux. Selon les cybercriminels, cette attaque s’inscrit dans le cadre de la « guerre Internet contre la haine ».
Selon le communiqué officiel annonçant Truth Social, l’objectif de la plateforme est de « créer un rival au consortium des médias progressistes et de riposter contre les géants de la technologie de la Silicon Valley, qui ont utilisé leur pouvoir unilatéral pour s’opposer aux voix aux États-Unis ».
Le réseau social naissant avait ouvert une liste d’attente dans la galerie d’applications d’Apple, invitant les utilisateurs à rejoindre le site avant son lancement. Selon Aubrey Cottle, un pirate informatique ayant des liens avec Anonymous, qui s’est confié au New York Times, ce message a servi de point de départ pour accéder au site. Une fois l’attaque détectée, les développeurs de Trump Media&Technology – la société qui gère Truth Social – ont bloqué la création de nouveaux comptes et fermé la plateforme de développement en réponse à l’attaque.
L’ancien président avait déjà tenté de lancer un blog personnel en mai en réponse à son expulsion de divers réseaux sociaux, mais celui-ci a été fermé un mois plus tard en raison de la portée limitée des communications lancées depuis ce forum. Un suivi effectué par le Washington Post a révélé que les mentions de Trump avaient chuté de 95 % depuis la suspension de ses comptes Twitter et Facebook.